Le Département de technologie minérale du Cégep de Thetford innove en développant une simulation en réalité virtuelle permettant de repousser les limites de l’apprentissage en classe. Amorcé en 2017 par Nadia Paquet et Jean-François Huard, enseignants au Département, le projet a concrètement pris forme auprès des étudiants à la session d’hiver 2019.
Le scénario de réalité virtuelle élaboré permet aux étudiants de vivre une situation en lien avec la santé et la sécurité sur un chantier minier. Ces derniers, une fois entrés dans la simulation, doivent faire savoir au conducteur d’un camion de chantier où se trouvent les travailleurs qui ne sont pas dans son champ de vision. Ils peuvent ainsi faire face à une problématique réelle du métier et acquérir de l’expérience à ce niveau.
Dans le domaine minier, certaines situations peuvent être plus risquées une fois sur le terrain et les étudiants n’ont pas l’opportunité en temps normal de s’initier à ces dangers et d’apprendre à les contrôler sans risque. Grâce à la réalité virtuelle, ils sont désormais en mesure de mieux se préparer et d’anticiper certaines situations qui pourraient survenir une fois sur le marché du travail. Par ailleurs, le fait que la simulation fasse appel aux sens et aux émotions favorise la rétention d’information de manière durable chez les étudiants, sans compter l’augmentation notable de leur motivation en classe.
L’intégration du projet d’apprentissage par la réalité virtuelle se fait par étapes pour les étudiants du programme. Ces derniers se sont d’abord familiarisés avec la technologie grâce à des vidéos en 360o mettant en scène des chantiers miniers. Par la suite, les étudiants pourront passer à l’étape du scénario élaboré par les enseignants et mettre en pratique les notions de sécurité apprises en classe. Dans un avenir rapproché, les initiateurs du projet souhaitent développer davantage la réalité virtuelle comme moyen pédagogique afin que les étudiants puissent mettre en pratique encore plus de notions et s’initier à d’autres facettes du métier comme faire l’identification de minéraux ou encore expérimenter certaines méthodes de travail impossibles à pratiquer en salle de classe habituellement.
« Nous sommes extrêmement fiers d’être à l’avant-garde de la technologie et de pouvoir offrir à nos étudiants des méthodes d’apprentissage novatrices. Grâce à la simulation que nous avons développée, ils seront en mesure de vivre une situation de terrain à laquelle ils n’auraient pas pu être exposés avant d’arriver sur le marché du travail. Nous souhaitons pousser ce projet encore plus loin dès l’automne prochain afin d’accroître les possibilités de formation ainsi que les bénéfices que nos étudiants pourront en retirer. Nous voulons aller au-delà de ce qui se fait déjà et proposer une expérience vraiment unique et personnalisée à nos étudiants », mentionne Nadia Paquet.